jeudi 29 janvier 2015

Les réseaux sociaux : ma thérapie

Cette semaine, j'ai été interviewée par une étudiante au doctorat sur notre vécu de parents à l'unité des soins néonatals lors de la naissance de Victor. Ça fait remonter en moi toutes sortes de souvenirs... quelques uns plus douloureux que les autres. Mais ça m'a aussi permis de regarder en rétrospective le chemin que j'ai parcouru depuis les 10 derniers mois. J'ai dû faire plusieurs deuils. Puisque bien que Victor soit beau comme un ange, sage comme une image et doux comme un agneau... il n'en demeure pas moins que nous sommes parents d'un enfant à besoins particuliers, d'un enfant différent.
Et le deuil et bien c'est un processus, ça comporte des étapes.

Étape 1: Faire du déni. "Est-ce qu'il y a une chance que vous vous trompiez docteur" -"Je dirais que je suis certain à 99%" -" Alors, il reste 1% de chance que notre fils soit tout à fait normal"

Étape 2: "Chéri, on a eu le résultat de la génétique, c'est positif." On pleure.

Étape 3: On est en #?%&?&$%, pourquoi ça nous arrive à nous ????!!!???

Étape 4: On va voir un psy.

Étape 5: On fouille, on lit, on s'interroge. Je rencontre un membre de l'Association québécoise des personnes de petite taille (quelle belle rencontre!!!).

Étape 6: On découvre Facebook, Instagram et tous les blogues de mamans!!! TADAM!!!
L'étape 6 a été salvatrice dans mon cas. Évidemment, le temps a également contribué à panser la blessure, mais les réseaux sociaux ont été pour moi (et un peu pour mon chum), une thérapie, gratuite, et terriblement efficace. Ils le sont encore aujourd'hui. J'ai débuté par lire le blogue d'une maman américaine, Chelley Martinka. Vous trouverez son blogue à l'adresse suivante: A is for Adelaide. Ensuite, cela m'a mené vers Instagram (application mobile), à cet endroit je pouvais voir des dizaines de photos et de vidéo d'enfants achondro HEUREUX et ÉPANOUIS! Ça nous a fait le plus grand bien. Par la suite, j'ai découvert des groupes de discussion sur Facebook (POLP on Facebook entre autres). Ce sont des endroits de discussion entre parents. Lorsque nous avons une inquiétude ou une simple curiosité sur le développement normal de notre enfant ou sur sa santé, nous pouvons demander le vécu d'autres parents. Avec eux, on ne se sent jamais seul. Jamais seul entre nos quatre murs et dans les bras, notre bébé différent.
Les groupes de discussion sont aussi un peu comme une bonne bouffe entre amis, tu peux dire un peu n'importe quoi sans peur de te sentir jugé ou.... un peu niaiseux. Mais là, la beauté de la chose avec le virtuel, c'est que ça réunit des parents de tous les coins de la planète. C'est pourquoi j'ai trouvé important de créer un groupe de parents francophones (Parents de personnes de petite taille). En un peu moins de 3 semaines, nous avons réuni plus de 80 personnes dans ce groupe et les discussions sont vivantes et dynamiques!
Finalement, il y a ce blogue, l'impression de discuter avec quelqu'un à chaque fois que j'écris ici.
Je veux vous le dire, vous me faites du bien!!!

   Avouez, qu'il a l'air d'un ange!?!

J'avais le goût d'écrire ce billet depuis un petit bout déjà, car j'aime répéter à tous bons entendeurs que les réseaux sociaux m'ont un peu sauvé. Mais après avoir fait la lecture de cet article (What Facebook means to special needs families), j'ai su que c'était le temps que je le publie.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire